LE BILAN EST TERRIFIANT

 

 8  personnes sont assassinées 

 

Jeanne Chapuzot, 68 ans, matelassière, veuve. Assassinée à coups de crosse près de la cheminée de la chambre.

Mathilde Voye, 46 ans, vigneronne, fille de Madame Chapuzot, veuve. Assassinée d’une balle dans l’œil, sur les marches extérieures de la chambre.

Max Henry, 40 ans, marié, comptable. En ouvrant la porte à laquelle les allemands frappaient, a été immédiatement assassiné par une rafale d’arme automatique.

Claude Henry, 20 ans, étudiant, célibataire,fils de Max,.caché avec sa sœur dans le sous-sol de la maison, est sorti dès qu’il a entendu les coups de feu qui ont abattu son père. Parlant allemand, et s’interrogeant sur l’horrible spectacle qui s’offrait à ses yeux, l’un des soldats lui demanda s’il possédait des armes ; répondant par la négative, il invita le soldat à visiter la maison, et c’est en redescendant de l’étage, que son bourreau l’abattit d’une balle dans la nuque. Claude et Max étaient fondateurs du groupe « Armée secrète de Comblanchien Corgoloin"

Joseph Blanc, 57 ans, retraité de la T.C.R.P (transports parisiens), marié, domicilié à Prissey. Caché dans les vignes, en face de sa maison, et voulant s’enquérir du sort de sa famille, s’est montré et a été abattu.

Marcel Julien, 18 ans, tailleur de pierres, ouvrier agricole au moment du sinistre, célibataire, abattu près de la grille de la ferme Durand où il travaillait alors que les allemands du train arrivaient. Les bourreaux auraient-ils eu un remord ? Car ils prirent la précaution de le déposer sur un lit ;ses patrons le retrouvèrent le lendemain, baignant dans une mare de sang

Adrien Simonnot, 72 ans, casseur de pierres, célibataire. Assassiné sur le pas de sa porte. Il aurait insulté les soldats  qui rejoignaient le train.

Blaise Lieutard, 60 ans, marié, retraité SNCF. S’est enfui après avoir ouvert la grille de la  propriété ; a été abattu dans le dos, alors qu’il tentait de franchir une clôture (un fuyard était considéré comme un suspect) Son épouse mourra de chagrin l’hiver suivant.

Il faut aussi ajouter à cette liste, Monsieur Frédéric Bouchard, maire de Prissey, chez qui, les allemands du train, principalement, ripailleront une partie de la nuit ! Profondément meurtri par ces évènements au cours desquels son gendre, Jean Confuron failli perdre la vie, il décèdera l’hiver suivant.

 

 

 CINQ BLESSES

Pierre Cochat, 43 ans, garde-champêtre, marié. Mis en joue contre une maison, s’est enfui par une montée d’escalier en feu ; côtes   blessées par les balles, il sautera par la fenêtre de la maison avec ses locataires.

Germaine Mennasol, 22 ans, mariée.

Louise Boissard, vigneronne, 40 ans, célibataire( belle sœur de Monsieur Blanc).

Simone Blanc 24 ans, sténo-dactylo, célibataire,( fille de Monsieur Blanc).

Manuel Pallarès, 44 ans, marié, grièvement brûlé.

 

 

 52 bâtiments incendiés, 200 personnes sinistrées

Cinquante-deux bâtiments ont été incendiés, dont cinq hangars agricoles, deux récoltes ont été anéanties. Deux cents personnes ont été sinistrées.

Quelques photos de Comblanchien prises quelques jours après le drame:

                                 

                                                                    (Cliquer sur une photo pour visionner le diaporama)

 

 CONCLUSION

Le bilan aurait été plus lourd si les vignes n’avaient pas offert aux habitants qui ont pu fuir, des refuges, et si l’opération avait eu lieu la journée !